Comprenons-nous réellement ce besoin de digestion des évènements?
Que signifie « Prendre le temps de digérer nos dépassements, nos prises de conscience, nos comprehensions ou nos déstabilisations et chocs émotionnels?
Que signifie :« Prendre le temps de digérer nos dépassements, nos prises de conscience, nos comprehensions ou nos déstabilisations et chocs émotionnels »
Digérer, c’est ce temps d’intégration et de nettoyage avant de réussir à avoir naturellement, une nouvelle posture plus juste pour nous même dans notre future.
La digestion, c’est prendre le temps d’intégrer, qu’après la mise en lumière d’une situation désagréable qui nous molestait et que nous n’acceptons plus, nous sommes impuissants et ne savons pas encore comment nous comporter autrement.
Digérer, c’est accepter de voir les yeux grands ouvert, sans se juger, que lorsqu’une situation identifiée comme déstabilisante pour nous, se présente à nouveau, nous réagissons de la même façon, de manière inappropriée. C’est se pardonner cette lenteur, car il n’est pas facile de se positionner naturellement autrement tout de suite, pour ne plus souffrir. C’est accepter de voir ses automatismes déroutants qui ne nous protègent plus des chocs émotionnels et qui pourtant sont en mode automatiques.
Prendre le temps de digérer, c’est accepter d’intégrer qu’en croyant bien faire, nous avons céder à beaucoup de choses, nous avons fait des concessions pourries, nous nous sommes résignés, nous avons été trop gentils avec les méchants…. C’est entrer dans la bienveillance envers nous-même, sans nous reprocher ou regretter d’avoir perdu du temps, d’avoir laissé faire, sans nous en vouloir de ne pas nous être positionner autrement plus tôt.
Accepter le temps de la digestion, c’est se pardonner la faiblesse de notre manque de positionnement où nous n’avons pas assuré finalement de la bonne manière adulte, notre sécurité émotionnelle et/ou physique.
Digérer, c’est accepter de voir que, notre système de pensée et notre instinct de survie ont cru nous protéger du manque d’amour des autres, et pourtant, nous en souffrons toujours et encore, de la part de notre entourage proche ou de notre famille de sang ou de coeur.
Digérer, c’est prendre le temps de comprendre pourquoi, depuis l’enfance, nous avons mis en place de tels systèmes de défense aussi personnalisés, qui pourtant ne nous ont pas protégé aussi bien que cela, avec le temps. C’est prendre conscience de nos œillères, de notre propre duperie à notre encontre. C’est accepter de voir que nous avons davantage fait confiance aux promesses et aux paroles de nos proches, qu’à notre intuition.
Digérer, c’est prendre le temps de voir nos anciens schémas, leur source, leur imprégnation profonde en nous, jusque dans les cellules de notre corps.
Digérer, c’est regarder avec bienveillance, la répétition par réflexe et automatisme du même comportement inadéquat face à une expérience similaire et de notre incapacité à faire autrement ou à réagir différemment malgré la prise de conscience qui nous avait bien secoué. Nous nous étions pourtant jurés de ne plus revivre la même scène.
La digestion, c’est accepter les étapes jusqu’à trouver le positionnement idéal où l’on va se sentir bien. C’est tenter d’autres expériences de positionnement, qui risquent d’être peut-être, peu concluantes au départ. C’est ne pas se maudire de ne pas réussir du premier coup à fonctionner différemment.
Digérer, c’est accepter de voir, de ressentir, de déraciner la source de nos réactions et de nettoyer la mémoire de cette peine endurée en silence, tapie dans notre corps.
C’est être compréhensif face à nos anciennes réactions tenaces, de fuite, de résignation, de déni et d’absence de positionnement mature face à des situations et comportements qui ne nous convenait plus depuis un bon moment.
Digérer, c’est accepter le temps de grandir et de ne plus se sentir victime et bloqué face à une situation qui nous fait du mal. C’est accepter de prendre le temps pour se préparer à sa prochaine ré-apparition dans notre vie et ne pas nous en vouloir de ne pas savoir comment agir et ne plus réagir.
Le temps de la digestion, c’est se donner l’espace pour trouver le courage de faire autrement, pour croire que nous avons d’autres moyens à notre disposition, plus responsables.
Digérer, c’est avoir du temps devant soi, pour se préparer à être prêt un jour à agir pour notre propre sécurité émotionnelle par nous-même. C’est avoir le courage et la foi de faire autrement à l’avenir.
Digérer, c’est aussi sortir du déni peu à peu, en osant dénoncer sans colère ni revendication, les « maltraitances », abandon, rejet ou trahison que nous avons subis depuis des décennies, sans lever le voile sur le comportement insécurisant à notre égard, des personnes aimantes.
La digestion, c’est accepter le temps pour ne plus être capable de vivre dans le déni du manque de mise en sécurité de nos proches vis à vis de nous, et/ou du déni de leur mise en danger de notre personne et des impacts collatéraux de cette non-mise sécurité.
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